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« Lâcher prise », tout un programme !

Dernière mise à jour : 16 oct.



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D'où vient exactement cette difficulté à « lâcher prise » ?


Il est souvent difficile de lâcher prise quand on porte la blessure de trahison.

Cette blessure, née du sentiment d’avoir été déçu, abandonné et donc trahi par quelqu’un en qui l’on avait confiance, crée un fort besoin de contrôle.


Par peur d’être à nouveau trahi, on veut tout anticiper, comprendre, vérifier et maîtriser.

On croit se protéger, mais on s’enferme véritablement dans une vigilance constante qui épuise.


Derrière ce contrôle se cache surtout une grande peur : celle d'être trahi à nouveau.


Lâcher prise devient alors un apprentissage de confiance en soi, en la vie, et parfois en l’autre.

Peu à peu, on découvre qu’on peut se sentir en sécurité même sans tout tenir entre ses mains.



Mais qu'est-ce que « lâcher prise » exactement ?


Lâcher prise, ce n’est pas ne rien faire

On entend souvent cette expression : « lâcher prise ».

Mais que signifie-t-elle vraiment ? Souvent, on l’associe à l’idée de se détacher, d’abandonner et de cesser d’agir. Pourtant, le véritable lâcher-prise n’a rien à voir avec la passivité.



Lâcher prise, c’est continuer à agir sans s’inquiéter du résultat

C’est avancer, poser des actions, tout en acceptant que le fruit de ces actions ne dépende pas entièrement de nous. C’est s’occuper de l’avenir sans s’en préoccuper. Agir oui, mais sans tension intérieure et sans attente excessive.

Par exemple, tu peux préparer un entretien avec soin, mais tu ne contrôles pas la décision finale. Tu fais de ton mieux, puis tu laisses la vie faire le reste.



Lâcher prise, c’est renoncer à tout contrôler ou à prouver quoi que ce soit

Ce n’est pas cesser d’avoir des objectifs, c’est simplement accepter que tout ne peut pas être maîtrisé. Chercher à tout prouver, à tout anticiper ou à tout comprendre nous épuise .À l’inverse, accueillir ce qui est, sans lutte inutile, libère une énergie nouvelle.



Lâcher prise, c’est accepter qui je suis, et non pas qui j’ai rêvé d’être

C’est reconnaître ses forces, ses limites et ses contradictions. C’est se traiter avec douceur, en cessant de vouloir correspondre à une image idéale. C’est dire : « Je fais de mon mieux, et cela suffit. »



Lâcher prise, ce n’est pas se montrer indifférent

C’est simplement admettre que l’on ne peut pas agir à la place de quelqu’un d’autre. On peut accompagner, soutenir, encourager, mais on ne peut pas vivre la vie de l’autre à sa place.



Lâcher prise, ce n’est pas abandonner l’autre

C’est accepter qu’il fasse ses propres choix, qu’il suive son chemin, même s’il est différent du nôtre. Aimer quelqu’un, c’est aussi lui laisser la liberté d’apprendre à sa manière.



Lâcher prise, ce n’est pas couper les liens

C’est comprendre que le lien véritable n’a pas besoin de contrôle. L’amour ou l’amitié authentique survivent à la distance, au silence ou au temps, parce qu’ils reposent sur la confiance, pas sur la peur.



Lâcher prise, ce n’est pas être passif

C’est choisir d’apprendre de chaque expérience, quelle qu’en soit l’issue. Derrière chaque situation difficile se cache une leçon : sur soi, sur la vie, sur la patience ou la foi.



Lâcher prise, c’est reconnaître son impuissance, parfois

Non pas dans le sens d’une faiblesse, mais d’une lucidité : tout ne dépend pas de nous. Le résultat final n’est pas toujours entre nos mains, et c’est très bien ainsi, car cela nous ouvre à plus grand que nous.



Lâcher prise, c’est cesser de blâmer ou de vouloir changer autrui

C’est consacrer son énergie à donner le meilleur de soi-même, plutôt que de tenter de modeler le monde autour. On ne peut pas forcer quelqu’un à comprendre, à aimer ou à évoluer. Mais on peut inspirer par sa propre cohérence.



Lâcher prise, ce n’est pas s’oublier dans l’abnégation

Ce n’est pas prendre soin des autres jusqu’à l’épuisement, mais se sentir concerné, avec juste mesure. Ce n’est pas assister, mais encourager. Ce n’est pas materner, mais faire confiance à la capacité de l’autre d’affronter la réalité.



Lâcher prise, c’est ne pas juger

C’est accorder à autrui, et à soi-même, le droit d’être humain, donc imparfait. C’est offrir le droit à l’erreur, sans reproche, sans honte et sans rancune.



Lâcher prise, c’est accepter, pas rejeter

C’est reconnaître la situation telle qu’elle est, sans résistance inutile, tout en choisissant, si nécessaire, une autre posture, une autre voie. C’est aussi dire : « Cela ne me convient pas, et j’avance autrement. »



Lâcher prise, ce n’est pas adapter le monde à son désir

C’est apprendre à accueillir la vie telle qu’elle vient, c’est savourer ce qui est, au lieu de courir après ce qui manque, c’est goûter la simplicité d’un instant présent, même imparfait.



Lâcher prise, ce n’est pas regretter le passé

C’est vivre et grandir dans le présent, pour construire l’avenir avec confiance. C’est cesser de refaire le film mille fois dans sa tête, pour se concentrer sur ce qu’on peut créer ici et maintenant.



Lâcher prise, c’est craindre moins et aimer davantage

C’est ouvrir le cœur au lieu de se contracter dans la peur. C’est choisir la confiance, la souplesse, la vie.




Et quand on y parvient un peu...

Lorsqu’on commence à lâcher prise, on cesse de faire le procès de la vie parce qu’elle ne nous donne pas exactement ce qu’on attendait. On arrête de vouloir être heureux à tout prix, et on découvre que le bonheur se cache dans cette capacité à garder les mains ouvertes, plutôt que serrées sur ce que l’on croit indispensable.

On réalise qu’on peut agir sur certaines choses, mais pas sur tout. Alors, on choisit de concentrer son énergie là où elle a du sens : sur soi-même, sur ses attitudes, sur sa manière d’aimer et d’avancer.



Lâcher prise, ça ne se décide pas, ça se vit

On ne contrôle pas le lâcher-prise - il se fait, doucement, quand c’est le bon moment. En attendant, on peut s’y préparer en s’ancrant dans le présent, en faisant des activités qui font du bien, en passant du temps avec ceux qu’on aime et en mettant plus de joie et de légèreté dans sa vie.

Et puis, un jour, sans s’en rendre compte, quelque chose en nous se détend, le souffle circule à nouveau et la vie reprend sa juste place.



Lâcher prise, c’est aussi faire pleinement confiance à la Vie

Je ne dis pas que c’est facile et je ne dis pas que j’y parviens tout le temps, ni dans toutes les circonstances. Mais j’y travaille, chaque jour un peu plus, et peut-être est-ce cela, finalement, le vrai chemin du lâcher-prise : apprendre à danser avec l’incertitude, sans perdre l’équilibre du cœur.




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Géraldine Redouté

Consultations Uccle - Ixelles


 
 
 

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