top of page
Rechercher

La théorie du miroir dans nos relations aux autres

Dernière mise à jour : 8 oct.



ree

 

La théorie du miroir veut que les personnes que nous rencontrons nous renvoient notre propre reflet. Elle nous aide à prendre conscience de qui nous sommes réellement, à travers nos réactions face aux autres.


Ce principe s’applique à toutes les relations : parents et enfants, frères et sœurs, couples, amis, collègues… Chaque interaction devient un miroir qui nous montre des facettes de nous-mêmes : nos forces, nos faiblesses, nos désirs, nos blessures, nos ombres et nos lumières.


Mais, j'y glisse une petite subtilité importante un peu plus loin, car parfois, "cela ne nous appartient pas".

 



Ce qui m’agace chez l’autre est déjà en moi


Avez-vous déjà entendu dire que ce qui nous énerve chez les autres, ce sont nos propres défauts ?Ou encore que ce que nous admirons chez quelqu’un, nous l’avons déjà en nous, en attente de s’exprimer ?


Apprendre à se voir à travers les autres, c’est s’offrir une formidable occasion de grandir. Pourtant, lorsqu’un comportement nous agace, il est souvent difficile d’admettre que nous faisons face à une part de nous-mêmes. Nous préférons vouloir changer l’autre plutôt que d’y voir un moyen d’évolution personnelle.


Et quand nous rejetons ce qui nous dérange, le problème ne disparaît pas : il se rejoue, encore et encore, avec d’autres personnes.

 



Se découvrir à travers l’autre


Ce qui nous irrite chez quelqu’un n’est pas toujours un comportement précis, mais une manière d’être. Parfois, il s’agit d’un trait que nous avons appris à contrôler ou à cacher, mais qui, lorsqu’il se manifeste chez l’autre, nous renvoie à ce que nous ne voulons pas voir en nous.


À l’inverse, ce qui nous dérange peut aussi représenter une qualité que nous aimerions développer. Plutôt que de combattre ces aspects, le premier pas est de les accepter.


En prendre conscience permet d’en percevoir les aspects positifs. Quand nous nous réconcilions avec ces traits en nous, nous les tolérons, voire les apprécions, chez les autres. C’est ainsi que nous instaurons un rapport apaisé à nous-même et au monde.


Nous sommes tous humains, faits de qualités et d’imperfections. Mais plus nous valorisons les “bons” côtés, plus nous rejetons nos zones d’ombre, et c’est cette lutte intérieure qui crée de la souffrance.


Nier notre nature, c’est refuser de s’aimer pleinement.

 



Les ombres que nous portons


Il est essentiel de comprendre que les autres peuvent aussi refléter des ombres qui ne nous appartiennent pas directement.


En effet, certaines émotions ou réactions peuvent venir de mémoires traumatiques, vécues personnellement ou transmises par notre système familial.


Dans ce cas, l’autre agit comme un révélateur de blessures héritées : des peurs, des schémas ou des croyances que nous portons inconsciemment.


Reconnaître cette dimension, c’est distinguer ce qui relève de notre propre être de ce qui relève des mémoires que nous portons. Cette distinction est fondamentale pour avancer avec justesse et compassion envers soi.

 



Accepter ses peurs


Lorsque quelque chose nous dérange profondément chez un proche, un partenaire ou un enfant, il est intéressant de chercher quelle peur se cache derrière. Peut-être avons-nous peur d’être jugés, rejetés, ridiculisés, ou simplement de ne pas être aimés.


Prenons un exemple : si nous reprochons souvent à nos partenaires d’être fuyants ou immatures, cela peut révéler notre peur d’être abandonnés. Nous nous accrochons, croyant aimer, alors que nous réagissons à une blessure ancienne. Comprendre cela nous aide à nous libérer et à retrouver notre propre sécurité intérieure.


Ce qui nous irrite, c’est souvent que l’autre se permet d’être ce que nous nous interdisons d’être. Nos peurs nous retiennent, tandis que l’autre ose, et cela réveille en nous une tension entre désir et interdiction.

 



Devenir meilleur passe par l’acceptation


Le changement ne peut commencer que par l’accueil de ce qui est. La prochaine fois qu’une attitude t’énerve ou t’attriste, demande-toi :


  • Quelle émotion cela éveille en moi ?

  • Qu’est-ce que cela me montre de moi-même ?

  • Est-ce une qualité refoulée ou un trait que je crains de voir ?

  • Quelle peur protège cette réaction ?


Par exemple :

  • Si l’égoïsme d’une personne te dérange, peut-être t’oublies-tu trop souvent toi-même.

  • Si tu admires quelqu’un de sûr de lui, c’est peut-être ta propre confiance qui attend d’être affirmée.


Tout ce que nous voyons chez l’autre, dans la lumière comme dans l’ombre, existe déjà en nous, à des degrés différents.

 



Le chemin : rouvrir son cœur


Nous agissons en miroir, et les autres nous renvoient ce que nous devons apprendre et transcender : nos peurs d’être rejetés, trahis, abandonnés, humiliés ou dévalorisés. Nos relations viennent révéler les croyances limitantes que nous avons héritées ou construites.


Le véritable enjeu, c’est d’aimer à nouveau toutes nos parts, ombres et lumières confondues. Ce n’est pas l’amour qui fait souffrir, mais le manque d’amour de soi.


S’aimer inconditionnellement, se prioriser, se respecter - voilà le point de départ d’une relation équilibrée avec l’autre. Car c’est en ouvrant son cœur à soi-même qu’on peut aimer l’autre librement, sans attente ni projection.



Le chemin, c'est d'abord vers Soi...

Je peux vous accompagner en ce sens. Infos : ici !



Géraldine Redouté

Consultations Uccle - Ixelles

 
 
 

Commentaires


bottom of page