Réconcilier nos polarités Yin et Yang
- Géraldine Redouté
- 8 nov.
- 5 min de lecture

Réconcilier nos polarités pour retrouver l’équilibre, l’ancrage, l’action juste… et la joie
Nous aspirons à une vie plus alignée, plus simple, plus fluide, où nos pensées, nos ressentis et nos actions coopèrent au lieu de s’opposer. Pourtant, nous fonctionnons souvent en déséquilibre : trop dans le mental ou trop dans l’action, trop dans le ressenti ou trop dans le contrôle, trop dans le donner ou trop dans le retrait.
Ce déséquilibre n’est pas un défaut personnel : il est conditionné, appris, construit. Bonne nouvelle : il peut être rééquilibré.
Comprendre comment circulent en nous les deux polarités fondamentales — Yin et Yang — est une clé essentielle pour retrouver l’équilibre intérieur, agir juste, sortir de la peur, quitter la survie… et renouer avec la joie.
Et si tu veux aller plus loin sur l’aspect concret de l’ancrage, tu pourras te référer à l’article complémentaire dédié.
1. Yin & Yang : deux forces naturelles, complémentaires et nécessaires
Nous portons toutes et tous en nous deux énergies fondamentales :
YIN→ intériorité, sensibilité, intuition, réceptivité, être, silence, lenteur, profondeur
YANG→ action, décision, direction, incarnation, mouvement, faire, matérialisation
L’équilibre se crée quand les deux circulent ensemble.
Le Yin donne sens, profondeur et écoute. Le Yang donne forme, mouvement et réalisation.
Le Yin inspire. Le Yang concrétise.
L’un reçoit, l’autre agit.
L’un est invisible, l’autre visible.
Lorsque Yin et Yang sont en harmonie, nous devenons à la fois présents, ancrés, inspirés et efficaces. C’est l’état de justesse intérieure où l’on n’a plus besoin de forcer ni de fuir.
2. D’où vient le déséquilibre ?
Nous ne naissons pas “trop Yin” ou “trop Yang” - nous le devenons.
C’est notre enfance, notre environnement, nos blessures, nos stratégies de survie, les injonctions reçues, les modèles parentaux et sociaux, qui nous ont amenés à sur-développer une polarité pour nous adapter.
Cette polarité dominante crée une impression d’identité, mais elle n’est pas notre nature profonde.
➜ Certaines personnes ont appris à n’exister qu’en faisant, en contrôlant, en étant fortes (sur-Yang).
➜ D’autres ont appris à se replier, à ressentir sans se montrer, à observer sans agir (sur-Yin).
Dans les deux cas, le résultat est le même : perte d’équilibre, fatigue, frustration, doute, perte de joie.
3. Quand le Yang écrase le Yin
Sur-Yang = action, performance, contrôle… jusqu’à l’effondrement
De nombreuses personnes - et souvent des femmes - ont dû, très tôt, développer un Yang de survie.
Elles ont appris à :
tout gérer, tout porter, tout anticiper,
montrer de la force, même quand tout tremble à l’intérieur,
ne pas déranger, ne pas demander, ne pas dépendre,
répondre aux besoins des autres avant de s’occuper d’elles-mêmes,
exister par ce qu’elles font, et non par ce qu’elles sont.
Elles ont intégré des croyances telles que :
« Je dois me débrouiller seule. »
« Si je ne fais rien, je ne sers à rien. »
« Je n’ai de valeur que si je réussis. »
« Je dois tout contrôler pour être en sécurité. »
« Je n’ai pas le droit au repos. »
Ce Yang devient alors une armure, une identité de survie, reconnue socialement mais vidante intérieurement. On devient la personne « qui gère », « qui tient », « celle sur qui on peut compter ».
Mais une armure finit toujours par peser.
À force de donner sans recevoir, d’agir sans pause, de porter sans être portée, l’énergie finit par se briser :
fatigue extrême
perte de sens
burn-out
maladie
effondrement émotionnel
arrêt forcé
La vie ne détruit pas : elle stoppe ce qui n’a jamais été nous.
Ce moment - souvent déstabilisant et très inconfortable - est en réalité un passage initiatique : un rappel à la nécessité du Yin : repos, réceptivité, écoute, lenteur, simplicité, être.
Ce passage invite à :
lâcher le contrôle intérieur et extérieur
réapprendre à dire non
se choisir avant de sauver
honorer ses limites et son corps
ne plus se définir seulement par l’utilité
Et voici le paradoxe : plus le Yin est restauré, plus le Yang redevient sain, joyeux, créatif et aligné.
Nous n’agissons plus contre nous, mais depuis nous.
4. Quand le Yin étouffe le Yang
Sur-Yin = ressentir, imaginer, rêver… sans incarner
À l’inverse, certaines personnes fonctionnent à l’excès dans l’énergie Yin.
Elles ressentent beaucoup, perçoivent finement, imaginent, pressentent, observent… mais n’osent pas agir, se lancer, décider, se rendre visibles ou matérialiser leurs projets.
Elles vivent intérieurement, mais leur vie extérieure reste bloquée ou invisible.
Ce sont celles qui :
ont mille idées mais ne les lancent pas,
attendent toujours “le bon moment”,
ne se sentent jamais tout à fait prêtes, légitimes, à la hauteur,
placent l’intuition au-dessus de l’action,
vivent dans la projection plutôt que dans l’incarnation.
Elles ne manquent ni de profondeur, ni d’intelligence, ni de talent. Elles manquent simplement de Yang restauré : la capacité à mettre en mouvement, décider, faire exister, poser des actes imparfaits mais vivants.
Là aussi, il y a des conditionnements d’enfance :
« Ne fais pas de bruit. »
« Ne prends pas de place. »
« Ne dérange pas. »
« Observe, mais ne montre rien. »
Ce que ces personnes doivent retrouver, ce n’est pas plus de Yin : c’est le droit d’agir, d’essayer, de créer, de se tromper et d’être visible.
Réhabiliter le Yang juste, c’est :
remplacer le besoin de perfection par l’expérimentation,
dire oui à l’imperfection,
sortir de la position d’observateur pour devenir co-créateur,
troquer la question “Et si ça rate ?” contre “Et si ça fonctionnait ?”
L’inspiration sans incarnation devient souffrance. L’intuition non suivie d’action devient frustration.
Quand Yin et Yang se rejoignent, la vie circule à nouveau.
5. Restaurer l’équilibre : ni Yin sans Yang, ni Yang sans Yin
Le Yin écoute, ressent, inspire, accueille
Le Yang agit, décide, incarne, matérialise
L’équilibre n’est pas une théorie, c’est un mouvement intérieur permanent :
Yin → je me relie à moi - j’écoute mes ressentis
Yang → je passe à l’action juste - je choisis et j’incarne
C’est cela, l’équilibre vivant.
6. L’intériorisation : première étape (Yin restauré)
Peu importe notre fonctionnement, nous gagnons à revenir chaque jour à nous :
à nos sensations physiques
à nos besoins réels
à nos émotions authentiques
à nos aspirations profondes
Cette intériorisation est ce qui développe l’intuition, l’écoute subtile, la clarté.
Mais…
7. Sans action, rien ne s’ancre (Yang restauré)
Écouter, comprendre, attendre ne suffisent pas.
Sans actions concrètes, rien ne se matérialise.
Il nous faut réapprendre à agir sans dureté, et aussi réapprendre à ne rien faire quand c’est juste.
Cela implique :
sortir progressivement de la bulle de sécurité
tester, oser, expérimenter
nous confronter doucement au monde réel
ancrer, matérialiser, incarner
C’est l’alliance des deux :
Yin = inspiration intérieure
Yang = action incarnée
Le rééquilibrage ne se fait pas “dans la tête”, mais dans l’expérience.
Pour retrouver l’équilibre intérieur, nous devons aller là où nous n’osions pas aller.
Pas d’un coup, pas en force, pas en violence, mais un pas après l’autre.
C’est ce mouvement - même minime - qui fait basculer la vie du mode survie vers le mode création.
8. Conclusion : l’équilibre, un chemin vivant
Nous pouvons rééquilibrer nos polarités. Nous pouvons restaurer un Yin doux et un Yang sain. Nous pouvons cesser de survivre et commencer à créer. Nous pouvons quitter la peur et retrouver la joie.
L’équilibre ne se pense pas : il s’éprouve et revient en agissant un peu moins contre soi, et un peu plus depuis soi. Un peu chaque jour, sans violence, sans exigence de perfection.
Nous en sommes capables. Nous pouvons nous réconcilier intérieurement. Nous pouvons agir en restant alignés. Nous pouvons nous sentir solides… et vivants.
L’équilibre, ce n’est pas un état final : c’est une véritable danse.
Avec cœur,
Géraldine Redouté
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